🇵🇸 L’histoire complexe de la Palestine : de la domination ottomane aux luttes contemporaines

Dernière mise à jour le 20 juillet 2024

Au cœur du Moyen-Orient, flanquée du Liban, de la Syrie, de la Jordanie, de l’Égypte et de la mer Méditerranée, se trouve la région historiquement importante de la Palestine. Au fil des siècles, musulmans, chrétiens et juifs ont coexisté harmonieusement sous l’égide de l’Empire ottoman (turc), favorisant ainsi une riche diversité culturelle. En 1914, la population comptait 84 % de musulmans, 11 % de chrétiens et 6 % de juifs, ce qui témoigne de la mosaïque d'origines religieuses et ethniques.

Le vent du changement a soufflé pendant la Première Guerre mondiale, lorsque la Grande-Bretagne a promis de soutenir la libération des peuples arabes de la domination ottomane. Cependant, à huis clos, la Grande-Bretagne et la France avaient déjà négocié l’accord Sykes-Picot en 1916, se divisant le Moyen-Orient. Cet arrangement clandestin laissait à la Grande-Bretagne le contrôle de l’Irak, de la Palestine, de la Jordanie et des États de la Trêve, tandis que la France revendiquait la Syrie, le Liban et la Cilicie turque.

Au milieu de la restructuration de l’empire ottoman en 1917, le ministre britannique des Affaires étrangères Arthur Balfour s’est engagé à faciliter la création d’un foyer national pour le peuple juif en Palestine. L’occupation britannique persista jusqu’en 1948, déterminant le destin de la région.

À l’aube de 1947, la Grande-Bretagne a demandé conseil aux Nations Unies nouvellement créées pour déterminer l’avenir de la Palestine. Bien que les Juifs ne constituent qu’un tiers de la population, l’ONU a recommandé la création d’un État juif sur 56 % du territoire. Le peuple palestinien a rejeté la partition, mais Israël a déclaré unilatéralement sa création en 1948, ce qui a conduit à la Nakba (« catastrophe ») qui a abouti au nettoyage ethnique des deux tiers de la population palestinienne.

Depuis la guerre de 1967, la Cisjordanie et la bande de Gaza subissent un régime militaire israélien illégal, collectivement appelés « territoires palestiniens occupés ». Dans une démarche controversée, Jérusalem-Est a été annexée par Israël en 1967. Pendant plus de six décennies, les Palestiniens se sont vu refuser le droit fondamental à l’autodétermination et à la création d’un État, perpétuant un cycle de conflits non résolus dans la région.